Une grande âme avant de quitter la France nous avait prévenus : ce qui allait nous manquer le plus c’était “le goût de la France”. Nous ne l’avons pas assez écouté. Ayant tendance à manger cosmopolite, des influences anglaises au Japon en passant par l’Italie, le Liban et la Thaïlande, qu’avions nous à craindre en quittant la patrie dont la gastronomie est inscrite à l’UNESCO. Quatre mois et un certain nombre de repas plus tard, il faut avouer qu’au milieu de découvertes très chouettes et de petites déceptions, quelques grandes lignes se dégagent :

  • Même ce que nous connaissons n’a pas le même goût (les fruits en particulier)
  • Certaines recettes éprouvées des centaines de fois en France reproduites avec sur le papier des ingrédients identiques ne donnent pas le même résultat.
  • les colis envoyés par la famille du Castor qui contenaient de la nourriture ont eu un effet plus marqués sur nous que nous ne le pensions.

Par contre, il faut le reconnaître, nous avons également goûté des petites choses très sympathiques. Nous dressons une liste ici, avec quelques commentaires pour les éventuels foodies en vadrouille.

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Le sirop d’érable (foncé) : Si comme nous, vous n’avez jamais acheté du sirop d’érable qu’en France, il y a fort à parier que vous ayez toujours consommé du Mapple Joe et que votre expérience s’en arrête là. La vérité, c’est qu’il existe une galaxie de sirops d’érable allant du clair au très foncé (miam !) en fonction de la concentration et de la période de récolte, mais également des grades. Clairement LE truc que l’on sait que l’on aura du mal à remanger en France puisqu’on va avoir du mal à retrouver du Grade A foncé.

Fromages de Québec : On craignait le manque du fromage. En réalité, ce n’est pas ce qui est le plus dur à trouver. Certes, le Mont d’Or existe (à 60$ le Mont d’Or pour deux, mais oui c’est possible) mais on peut trouver plus local. Pour le jour de Noël, nous avons dégusté un plateau de fromages du Canada et du Québec. En particulier de l’Oka (sorte de dupe du Morbier aux forts accents de raclette) du Bleu bénédictin très sec, de la sauvagine qui ressemble un peu à du Chaume, du chèvre frais et de l’Asiago Canadien (un dupe de Fromage Italien). Et tout cela était bien bon !

Nos fromages de Noël

Dinde : Là, cela tient peut être du cuisinier et de la cuisinière, comme pour le jambon à l’érable ci-dessous mais OHMY c’était trop bon ce repas de Thanksgiving.

Jambon à l’érable : Un jambon cuit au four dans une sauce à l’érable. Même le Castor qui n’aime pas trop le porc à la base a beaucoup aimé.

Saumon Sockeye : Du saumon sauvage fumé, mais pas du tout de la consistance de ce dont nous avons l’habitude en France, c’est beaucoup moins gras en bouche… on ne sait pas trop pourquoi, on dirait un pavé de saumon cuit et fumé… Il faut que l’on se renseigne plus avant.

Butter tarts : Une décadence découverte grâce à un collègue Canadien du Castor. Le summum du non diététique. Une tarte à la crème de beurre et de sucre…. Nous en avons goutée une à Poutine Fest et achetées celles de Farm Boy. Celle de Poutine Fest était meilleure mais… c’est une fois l’an. Et Farm Boy, c’est plus accessible.

Tartes à la myrtille : Une tourte à la myrtille simple, efficace, méga bonne.

Tartes à la citrouille : Une tarte à la crème de citrouille. Bonne, même si comme toutes les pâtes sablées ici, le crunch n’est pas sucré. C’est surprenant.

Pop corn au Cheddar blanc : Un truc qui a commencé comme une blague et que l’on a mis dans tous les colis de Noël en direction de la France. On a acheté cela à Dollarama comme un truc décadent que l’on voulait tester pour rire, c’est devenu un incontournable de notre apéritif.

Canada Dry : Le Lez’art a découvert cela dans l’avion. Le Castor en avait déjà bu petite, et croyait que son oncle et sa tante lui avaient servi de l’alcool au vu de la cannette. Quoi qu’il en soit, c’est devenu notre alternative pour nos apéros dry.

Canada Dry et Pop Corn au Cheddar Blanc

Fudge : De la fudgerie de Québec. Du miel en bouche. Des tas de goûts différents. Un plaisir !

Les bonbons au maïs : Les bonbons traditionnels d’Halloween mais aussi de Noël (même forme, couleurs différentes) que le Lez’art a beaucoup apprécié.

Le raisin bleu de l’Ontario : Que nous avons dégusté pour la première fois chez les copains-collègues qui nous ont accueilli. Le raisin qui n’a pas le goût de raisin. Très particulier, sucré, un peu bonbon, rond en bouche et pas acide. C’est bon.

Les pommes de terre : La RE-DECOUVERTE du Canada. Les patates, c’est un peu la base de l’alimentation en Picardie. Mais la variété que l’on trouve ici est douce, savoureuse, super bonne (mais elle se démonte beaucoup, on ne peut pas tout cuisiner avec).

Le maïs doux : Les épis de maïs pour nos petites soirées Pocahontas. C’est bon. Surtout avec du sirop d’érable.

La courge acorn : Une variété de courge que nous n’avions jamais vue en France. Très douce. Et sucrée. Comme tout ici d’ailleurs.

La sauce à la canneberge : Mangée avec la dinde de Thanksgiving. Un vrai plaisir !

Flop

Cidre : Nous en avons goûté de l’industriel et de l’artisanal. A l’exception du Mystique bu à Québec, cela ne ressemble en rien au cidre que nous appréciions en France. Pourtant, le Québec semble réputé pour ses cidres, mais est-ce la variété de pommes ? Est-ce le sucre ? Cela ne correspond pas à nos goûts en tout cas. D’ailleurs, le cidre désigne aussi le jus de pomme ici, c’est très étrange.

Thé : Là, le Castor a eu l’occasion de pleurer à chaudes larmes quand elle a goûté le thé vendu ici. C’est d’ailleurs devenu une blagounette avec ses collègues qui savent à quel point le thé local la rend malheureuse. Mais sa famille et ses copines se sont mobilisées et on reçoit régulièrement des cargaisons, en particulier au moment de Noël. Les armoires débordent à nouveau de thé Dammann pour son plus grand bonheur.

Du vrai thé, expédié de France

Le jambon blanc : Alors ça, on ne s’y attendait pas. Zéro goût. Des tranches carrés d’une épaisseur si fine qu’on voit à travers. Il paraît qu’il faut acheter du jambon de la forêt noire pour avoir quelque chose de potable. Et y mettre le prix.

Le pain : ça c’était attendu. On ne trouve pas de “bon pain”, d’ailleurs les collègues gourmets du Castor ont le bon goût de fabriquer le leur eux-même. On va peut-être s’y mettre en 2023, mais jusque là, on mangeait le “Italian Bread” de chez Farm Boy, le compromis le moins pire que nous ayons pu manger.

Manger des crêpes bretonnes à Québec : mauvaise idée. Même dans un truc qui se revendique Breton. On y reviendra plus avant dans notre article sur Québec.

Les gaufres Egos : On a voulu goûter du fait de Stranger Things. En vérité, cela a le goût de carton.

Eggo

Meh

Nanaïmo : Cela a commencé comme une bière. Brassée façon Nanaïmo. En nous renseignant, il apparaît que c’est un dessert traditionnel d’ici, que nous avons voulu goûter pour le nouvel an. Bon déjà, trop de chocolat pour le Castor c’était attendu. Pour le Lez’art pourtant amateur de chocolat, c’est pas mauvais, c’est juste passable.

Nanaïmo

Poutine : On va se faire des ennemis. Mais en vrai c’est pas ouf. C’est plutôt gras (sans déconner…) , la sauce ne se développe pas en bouche. Et le fromage ressemble un peu à de la mozza. Cela rend les frites très molles.

Vins de l’Ontario : Expérience contrastée. Toujours meilleur que du rosé ceci dit.

Certaines pommes : Très acides (Spartan et Macintosh)

Les fruits : Des manières générale, les fruits sont méga sucrés. C’est probablement lié aux sélections de variétés mais c’est très surprenant et pas toujours agréable.

Les baked beans Sugarbush & Campfire : Des baked beans du matin au sirop d’érable ou au whisky. Epicés tous les deux. C’est bizarre.

Le bacon (traditionnel, au maïs ou à l’érable) : Extrêmement gras, rend beaucoup d’huile en cuisson.

Les queues de Castor : Pour le nom, on devait goûter. Une sorte de beignet plat que l’on recouvre d’un topping. Nous avons choisi sirop d’érable et sucre d’érable. C’est surtout gras

Les queues de Castor

Les beignets : Le Castor aime bien, le Lez’art trouve que la pâte n’a aucun intérêt et que les toppings ont surtout le goût de sucre.

Donuts/ Doughnuts

Est-ce que l’on aime vraiment ça ?

Root Beer : 31 ans pour se rendre compte que la salsepareille dans les Schtroumpfs c’est en fait une vraie plante. Dont on fait une boisson pétillante avec d’autres plantes dont la gaulthérie. Que cette boisson a un goût étrange de médicament. Qu’on y revient tout de même. Sans savoir si on aime vraiment ou pas.

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Cet article a vocation à être complété ou de se voir gratifié d’une suite dans les mois à venir. Quoi qu’il en soit, à l’exception du Fudge de Québec, tout ce dont nous parlons dans cet article est trouvable à Ottawa dans les Farm Boy ou les grandes surfaces.

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