Un peu comme le jour où nous avons quitté la France, il a fallu s’organiser pour clôturer tout ce qui était ouvert ici.

Dans cet article nous allons traiter :

  • De la fin de notre bail dans notre chouette condo au centre ville, et de la résiliation de son assurance
  • De la vente des meubles que nous n’emmenions pas.
  • De la ventre de notre voiture et de la résiliation de son assurance
  • De la question (non réglée à ce jour) de notre compte bancaire et du REER du Castor
  • Des impôts et de l’abonnement téléphonique
  • Wahnsinn et la question du Japon

L’appartement

Résilier notre bail a été l’une des démarches les plus faciles. Notre propriétaire a été absolument adorable. Elle a compris la mutation, nous avons convenu d’une date deux mois après pour mettre fin au contrat. Le seul élément un peu contraignant fût la mise en vente de l’appartement après notre annonce (cela aurait été peu différent pour une relocation ceci dit) : nous devions rendre l’appartement disponible pour des visites. Aussi, il fallait “tenir” l’appartement en permanence et être disposés à ne pas pouvoir être chez nous à divers moments car il est obligatoire que nous soyons absents lors des visites. Nous avons donc passé une partie du mois de mai à jongler pour ne pas être dans l’appartement. Ensuite, fin juin, une fois l’appartement vidé, nous l’avons nettoyé de fond en combles et avons fait des petites retouches de peinture. L’agent immobilier en était scotchée, elle ne s’attendait visiblement pas à ce que l’on rende l’appartement “propre” et la prestation d’un personnel de ménage avait déjà été payé et réservé par notre propriétaire avant la vente, ce que nous ne savions pas. Nous lui avons expliqué qu’en France c’est obligatoire ou alors les frais de ménage sont retenus sur la caution. Bon, là il n’y a pas de caution. Il n’y a pas eu plus d’état des lieux de sortie qu’il n’y avait eu d’état des lieux d’entrée deux ans auparavant. Nous avons passé pas mal de temps la dernière semaine de juin à remettre l’appartement en état, si on avait su que ce n’était pas nécessaire, on aurait probablement utilisé notre temps autrement plutôt qu’à cela mais… tant pis ! La résiliation de l’assurance a été plutôt simple : nous avons envoyé un email à notre brocker qui a annulé l’assurance. Comme on avait payé à l’année, nous avons reçu le remboursement du temps restant.

On a tout de même pris le temps de boire la bouteille que notre propriétaire nous avait offerte il y a deux ans, lors de notre emménagement

Vendre les meubles

Dans les éléments très chronophages des mois de mai, juin et juillet, il y a eu la mise en vente des objets et meubles que nous n’emmenions pas. L’essentiel des ventes s’est fait pas Kijiji ou Facebook Market, quelques objets ont été achetés ou récupérés par des copains ou collègues. Nous avons également fait une “vente de garage” mi-juin dans la rue de nos très chers amis et ça nous a permis de vider un peu. Tout cela a été une expérience très désagréable : globalement, nous nous sommes retrouvés face à des gens qui négociaient en dehors du raisonnable lors des échanges par messages (demandant à payer 10% du prix annoncé par exemple), qui ne se présentaient pas aux rendez-vous ou qui négociaient une fois sur place. Certaines choses ne sont pas vendues et dorment dans le garage de nos amis en nourrissant quotidiennement notre culpabilité de leur bouffer de la place. Nous avons “joué de malchance” dans le sens où personne n’a remplacé le Castor sur son poste. Quand nous sommes arrivés, nous avons récupéré des meubles et utilitaires de la personne qu’elle remplaçait, continuant ainsi le cycle des passations entre expatriés. Mais là, le cycle s’est arrêté et nos espoirs de revente avec. Nous avons tout de même réussi à nous débarrasser de l’essentiel mais très souvent à un prix bien inférieur à celui que nous espérions.

Ce lot de 4 chaises est toujours à vendre, si jamais !

La voiture

La vente de la voiture n’a pas été une prise de tête organisationnelle : nous savions depuis le début que nos amis étaient intéressés pour la récupérer si jamais nous avions notre mutation. Quand celle-ci s’est confirmée, nous avons donc trouvé un accord sur le prix.

Pour vendre une voiture en Ontario nous avons :

  • Commandé la “trousse de revente d’occasion” qui est éditée par le gouvernement de l’Ontario et qui est obligatoire pour la vente. Elle contient un contrat de vente (qui tient en une page), des informations et les informations concernant le changement des plaques d’immatriculation. Nous avons gardé nos plaques qui dorment désormais dans un placard en France, étant donné qu’au Canada, les plaques suivent le propriétaire et non la voiture.
  • Nous avons dû faire un “safety check”, l’équivalent de notre “contrôle technique”, à la différence près qu’on ne peut pas prendre de rdv pour cela. Nous avons déposé la voiture au garage et nous avons attendu qu’elle passe. Ce qui nous a mis bien en retard car nous espérions qu’elle serait prête plus tôt.
  • Nous avons nettoyé (enfin surtout le Léz’art) l’intérieur de la voiture et l’avons également amené au lavage extérieur pour la donner dans un bon état.

Les acheteurs doivent payer la taxe (équivalent de la TVA) même lors des achats d’occasion au moment où ils font enregistrer le changement de plaques. Cette taxe n’est pas forcément calculée sur le prix de vente mais sur le prix “le plus élevé” entre le prix de vente et le prix du redbook (argus).

Nous avons résilié l’assurance par email, de la même manière que pour l’appartement et nous avons également reçu un chèque de remboursement pour la période d’assurance non consommée

On était vraiment tristes de laisser ce bon vieux Dodge derrière nous. C’était de loin la voiture la plus confortable et celle que nous avions le mieux aménagé pour nos road-trips. Mais sa consommation le rendait insoutenable en dehors du Canada et il n’était pas dans nos plans d’avoir une voiture à Tokyo. Mais nous le regretterons.

REER et Compte bancaire

Le REER, c’est le fond de pension auquel le Castor a cotisé pendant ses deux ans de travail au Canada. Elle avait le choix de le liquider pour obtenir l’argent ainsi cotisé ou de le laisser dormir. Nous avons longuement réfléchi à l’idée de le liquider pour racheter des trimestres en France avec l’argent ainsi obtenu, puis avons pensé aussi à l’idée d’utiliser cet argent pour les frais d’installation au Japon.. Sachant que ce choix de le liquider aurait entraîné une forte imposition Nous avons finalement pris la décision de ne rien faire. Pour l’instant, cet argent continue d’être sur le REER du Castor. Si un jour on revient au Canada, elle pourra continuer à l’alimenter, et si un jour on part à la retraite quelque part, elle pourra le liquider à ce moment là. Ou si un jour nous avons un gros pépin dans l’existence, ça pourra être utile.

Concernant la banque, c’est “en cours“. Pendant deux ans, nous avions l’offre Desjardins ‘nouveaux arrivants’ qui était exempté de frais bancaires. Cette offre a pris fin en août 2024 et depuis nous payons autour de 15$CAD par mois de frais bancaires. Nous n’avons pas fermé notre compte Desjardins. Premièrement car des salaires ont encore été versés dessus en août. Ensuite parce que nous n’avions dans un premier temps pas de moyen de paiement au Japon et que la carte de crédit continue à nous être utile car la carte WISE ne fonctionne pas partout. Mais à terme, nous aimerions fermer ce compte quand nous serons un peu plus installés au Japon.

L’abonnement portable Virgin Mobile

L’élément dont nous restons dépendants alors que c’est cher (encore plus hors du sol canadien), c’est l’abonnement virgin mobile. Ce numéro est celui qui est donné à de nombreuses administrations canadiennes, il sert de vérification pour se connecter au site des impôts Canadiens et à la banque….. bref nous en sommes dépendants et il est impossible de rentrer le numéro japonais à la place car il n’est pas reconnu. Donc on continue de payer pour le moment, le temps de finir les démarches administratives pour s’en débarrasser. C’est vraiment les frais les plus frustrants à payer, parce que nous disposons d’un numéro français et d’un numéro japonais mais qu’ils ne peuvent se substituer systématiquement, tant certaines administrations ou certains sites refusent un numéro non domestique dans leurs formulaires.

Les impôts

Nous avons indiqué aux impôts Canadiens notre changement d’adresse, mais nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. À l’heure actuelle, les impôts français nous ont remboursé le trop imposé sur les revenus de 2023 (nous avons été imposé des deux côtés), mais pas celui de 2022 sur la période Août-décembre…. on attend toujours et cela représente des sommes importantes (plusieurs milliers d’euros). Si le Canada se comporte au moment du départ comme à notre arrivée, nous ne sommes normalement plus imposables à partir du moment où nous avons quitté le sol Canadien… on verra au moment de la déclaration d’impôts.

D’ailleurs, cette année nous avons déclaré nos impôts seuls grâce à l’appli wealthsimple et c’était vraiment simple et pratique. Personne ne voulait s’occuper de notre dossier comme nous étions un cas “compliqué” (comprendre des expatriés). On le refera l’an prochain quand il faudra déclarer les impôts canadiens.

Wahnsinn et le Japon

Au moment où le Castor signe son contrat, il est déjà “trop” tard pour se plier aux règles japonaises d’importation des animaux. Wahnsinn ne pourra pas passer les frontières en même temps que nous fin août 2024. Il faut lui faire refaire son vaccin contre la rage, puis faire une prise de sang pour vérifier les anticorps antirabiques, attendre 180 jours une fois que cette prise de sang est faite pour avoir l’autorisation d’entrer sur le sol. Il n’y a pas 180 jours entre la prise de poste du Castor et son recrutement. Donc, la mort dans l’âme et en encaissant difficilement la nouvelle (ça a fortement assombri notre moral pendant un vrai moment), il nous faut trouver une solution. Wahnsinn ira vivre temporairement chez les parents du Castor, le temps que les 180 jours soient échus et ensuite, la première personne qui viendra nous rendre visite au Japon l’apportera avec elle. Il faudra également faire les dernières démarches ( inspection par un vétérinaire moins de 10 jours avant le vol ET tamponnage par les autorités préfectorales de l’inspection vétérinaire pour pouvoir pénétrer sur le sol). C’est peut-être pas si grave dans la tête de nombreuses personnes, mais elle a 15 ans. Soyons raisonnables, si on pense en terme de temps, elle en a plus derrière que devant. Elle souffre d’hyperthyroïdie. Elle nous a suivi dans toutes nos aventures, elle a vécu dans toutes nos maisons depuis que nous avons 18 ans. Nous étions inséparables. Bref, ça nous a brisé le coeur. La laisser en août a été très difficile. Mais normalement, si tout se passe bien, elle devrait arriver en novembre, grâce à la bonté du frère et de la belle soeur du Castor.

Une des choses à retenir, c’est que ce temps passé à gérer de l’administratif (et assimilé) pour clôturer notre vie canadienne a été assez considérable. Et quand on y pense, un peu plus à froid, nous aurions préféré le passer à faire d’autres choses et à découvrir d’autres facettes de notre pays d’alors. On a quand même réussi à faire 2 road trips cet été, ce qui est quand même pas mal. Et entre la pluie et la chaleur, nous étions parfois peu enclins à quitter le confort de la fraicheur.

Nous ne vous avons pas encore parlé du container de meubles que nous nous sommes envoyés vers le Japon, mais ça, c’était vraiment pas drôle et on a toujours pas la conclusion de cette histoire …

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