Entre le 16 août date où nous avons quitté notre maison et le 23 août date théorique de notre départ, nous avons alterné les résidences et les « au revoir ».

Comme les parents du Castor vivent à proximité relative de l’aéroport de Roissy, ce sont eux qui nous ont emmené prendre l’avion ce 23 août, ce qui nous a permis d’économiser le trajet.

Nous sommes arrivés aux alentours de 9h20 à l’aéroport, pour un décollage prévu à 12h20.

Nous avons déposé nos 4 bagages à l’enregistrement des bagages, nous passons d’ailleurs en priorité du fait que nous avons le chat avec nous (même traitement que les familles avec jeunes enfants). Pas de chance, au moment d’envoyer les bagages du Lez’art, le tapis roulant tombe en panne et on nous demande de le déposer avec les bagages hors format, ce qui nous fait craindre qu’il ne soit pas embarqué. Nous avions préalablement acheté des air tags pour localiser nos bagages si jamais ils étaient perdus. Le passeport de notre chat est vérifié, le Canada exige uniquement qu’elle soit identifiée et vaccinée contre la rage. Elle a également passé un test de bonne santé par un vétérinaire en amont qui est stipulé dans son passeport de voyage.

Nous passons sans encombre les contrôles de sécurité et le contrôle des passeports.

Nous sommes dans la salle d’embarquement très en avance.

Nous profitons de l’embarquement prioritaire et un bus nous emmène jusqu’à l’avion. Nous sommes installés, mais l’avion ne décolle pas. Le pilote nous indique que l’ordinateur de bord a un souci et qu’ils vont fait des tentatives pour le redémarrer puis pour le réparer. Au total, cela dure deux heures, on nous fait descendre et retourner en salle d’embarquement pour patienter et au final on annonce que l’avion ne décollera pas avant le lendemain. On nous a servi pendant l’attente deux paquets de chips lays et deux bouteilles d’eau.

Branle-bas le combat, on récupère les bagages et la compagnie nous loge à l’hôtel Ibis. Le Castor passe du temps au téléphone avec la compagnie qui nous a loué la voiture, dans un premier temps pour en décaler l’horaire puis finalement la date quand il devient évident que nous ne décollerons pas.

Arrivés à l’hôtel, on paie simplement 5€ car nous avons le chat, et on nous indique que la compagnie nous remboursera si nous en faisons la demande.

Problème  avec le chat. Si de l’autre côté de l’Atlantique nous attendait de la litière, nous n’avions pas de quoi lui permettre de faire ses besoins ici. Ni de quoi la faire manger d’ailleurs.

Après avoir rejoint l’ibis en trainant nos 4 valises de 23kg, fait la queue pour avoir une chambre, nous laissons notre petit chat qui ne comprend plus vraiment ce qui lui arrive dans la chambre et partons en bus direction aéroville pour lui acheter de quoi manger et de la litière.

Humain ravi de se retrouver dans Aéroville

Nous vous laissons nous imaginer ravis de nous trouver dans un centre commercial immense, à la recherche de litière pour le chat alors que nous devions être dans l’avion en direction du Canada.

Nous revenons, prenons un repas vraiment pas terrible à la cafeteria de l’hôtel alors que la veille nous avions terminé sur une tarte au maroilles délicieuse concoctée par la mère du Castor et qui devait être notre dernier repas français.

L’heure de notre vol du lendemain est placardée dans l’hôtel : 14h40.

Ce qui est drôle avec cette aventure, c’est que l’on a fini par « sympathiser » avec d’autres familles, nos compagnons de galère que nous avions fréquenté dans la salle d’embarquement, dans les bus, dans l’avion, dans le hall de l’aéroport, dans les couloirs de l’hôtel, dans la cafet… ces visages que l’on croise et recroise, nos compagnons d’infortune que l’on plaint plus que nous car certains ont des enfants en bas âge.

Notre chambre d’hôtel

Le lendemain on se lève tôt, prend un petit déjeuner correct (l’offre pléthorique des buffets d’hôtel permet de trouver un petit déjeuner à son goût) et on repart vers l’aéroport. C’est reparti pour la même chorégraphie que la veille : enregistrement des bagages (cette fois, tout part sur les tapis roulants), sécurité, contrôle des passeports, salle d’embarquement….. et on patiente. On patiente. On patiente trop. On nous annonce au micro que l’équipage sera en retard de deux heures. Rire nerveux dans la salle d’embarquement qui n’est plus occupée que par notre vol. Tout le monde se dirige vers les boutiques pour acheter de quoi manger.

Le Castor contacte de nouveau la compagnie pour décaler l’horaire de location de la voiture. Et se rend compte que la réservation d’hier a bien été modifiée, mais mal modifiée : le lieu de prise (Montréal Trudeau) est le même que celui de dépose alors que nous devons rendre la voiture à Ottawa. Elle fait modifier, et se bat un peu pour ne pas payer les frais d’annulation de cette nouvelle réservation.

Finalement, la voiture est bien modifiée, prise à 21h à Montréal et rendu le lendemain à 16h à Ottawa.

On continue de patienter, un équipage arrive dans la salle d’embarquement. Applaudissements mi soulagés mi sarcastiques des passagers…. Mais au micro on nous annonce que ce n’est pas notre équipage. Grognement dans l’assistance.

L’équipage finit par arriver, on monte enfin dans l’avion. On continue de patienter, puis le commandant de bord finit par annoncer qu’une passagère est trop stressée et a décidé de descendre (nous ne sommes pas très surpris, elle commençait déjà à paniquer dans le bus qui nous emmenait de la salle d’embarquement à l’appareil). Ils la font descendre, mais nous expliquent qu’il faut également retrouver ses bagages et que ça peut être un peu long. Cela commence vraiment à ressembler à un sketch.

L’avion décolle avec 3h de retard, et cela commence à être vraiment très long pour notre petit chat, qui est assez stressée au décollage.

On nous sert une collation ( Pop corn pour le Castor et Pringles pour le Lez’art) ainsi qu’une boisson (Canada Dry, que le Lez’art découvre à ce moment). Le vol est long mais calme sauf pour chaton qui s’impatiente. On la rassure tant que possible en la caressant mais c’est trop long d’être dans la cage. On finit par la prendre sur nos genoux pour la faire dormir un peu, même si théoriquement ce n’est pas autorisé.

On nous sert un « repas » qui a tout d’une blague :

  • Un bouche de coleslaw
  • Un sandwich « poulet » ou « fromage », soit une demie viennoise avec un quart de tranche de jambon de poulet
  • Un morceau de pain avec du beurre
  • Un muffin au chocolat
  • Deux truffes
Repas blague n°1
Repas blague n°2

On se regarde avec notre voisin, estomaqués que cela puisse être notre repas. On mange quand même, par faim, tout en regardant « Les secrets de Dumbledore » que nous n’avions pas vu en France.

Avant d’atterrir on nous sert une « pizza calzone » pliée  pas terrible et vraiment peu de temps après le repas. Mais finalement, cela nous sera utile.

A la descente de l’avion, c’est une espèce de bus sur vérins qui vient nous récupérer depuis l’avion et nous amène à l’aéroport.

Bus sur vérins

On présente notre pass Arrivecan (l’application sur laquelle nous avons pu rentrer nos certificats de vaccination covid mais également pré déclarer ce que nous amenions dans nos bagages) qui sont regardés rapidement, puis on nous envoie vers des machines où on rentre notre numéro de passeport et où l’on nous prend en photo pour l’immigration.

On passe devant une agente qui nous envoie vers le bureau de l’immigration.

C’était censé être le moment le plus « stressant » de ce voyage, mais nous avions déjà traversé tant de choses…

Car pour le moment nous n’avons qu’une pré-approbation de nos permis de travail, ces derniers doivent être effectivement validés par l’immigration à notre arrivée.

Nous faisons donc la queue, on nous donne un numéro et nous attendons environ une heure (quand les collègues du Castor ont dû attendre jusqu’à 3 heures avant d’être reçus). Une agente de l’immigration récupère nos passeports ainsi que nos lettres d’introduction et en dix minutes, les passeports sont tamponnés et nous recevons nos permis de travail officiels.

Il est bien noté que le Castor ne peut travailler que pour le Lycée Claudel, et le Lez’art a un permis ouvert (mais il ne peut travailler ni dans la santé, ni dans l’éducation, ni dans les services d’escort).

Nous descendons d’un étage récupérer nos bagages. Comme nous avons attendu plus d’une heure à l’immigration, ils sont déjà déchargés et nous attendent. Grâce aux airtags, nous avions pu vérifier en temps réel qu’ils étaient bien arrivés.

On passe ensuite à la douane car nous avons le chat. Elle est à peine regardée par les services qui vérifient uniquement son passeport. Pas d’autres contrôle du contenu des valises.

On se dirige enfin vers l’entreprise de location de voiture AVIS qui se situe dans le parking de l’aéroport Montréal Trudeau. On nous remet les clefs, sans faire un tour du véhicule (une Toyota Corolla, la vie est facétieuse parfois). Le Lez’art prend des photos des défauts, et nous voilà partis sur les routes direction Ottawa.

On avait dit “Toyota plus jamais”

Comme la location est à son nom, seule le Castor peut conduire le véhicule. C’est une boîte automatique, et nous sommes au milieu de la nuit, dans un pays inconnu. On découvre les subtilités des feux rouges qui sont de l’autre côté de l’intersection et on apprécie d’avoir loué un GPS avec la voiture.

Après 2h de route, on finit enfin par arriver à notre point de chute, le basement des collègues du Castor qui ont offert de nous supporter pendant 1 semaine. Il est minuit heure locale, six heures du matin heure française alors que nous sommes debout depuis 8h.

Pour chaton c’était un peu trop long, et elle est bien contente de se dégourdir les pattes une fois arrivés dans le basement. Et de notre côté, nous sommes ravis de trouver un lit pour pouvoir nous écrouler. On ne réalise pas vraiment que nous sommes enfin arrivés sur un nouveau continent, dans notre nouveau pays.

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