Derniers flocons – vivre l’hiver à fond

Encore un article sur les activités d’hiver, ne tournerions-nous pas un peu en rond ?

La vérité, c’est que depuis que nous sommes arrivés ici, nous avons appris qu’au sein des Canadiens et des expatriés, il tourne une image un peu négative de la ville d’Ottawa qui serait considérée comme “boring” (ennuyeuse) comparée à Montréal par exemple. Cette dernière bénéficierait d’une nightlife et d’une offre culturelle bien plus développée que celle d’Ottawa. A ce débat qu’à titre personnels nous considérons comme un peu stérile, arrivants d’une véritable campagne où il ne se passait pas grand-chose, et ne connaissant pas Montréal, on ne fera que parler d’Ottawa et du fait que, si on aime l’hiver, les activités d’extérieur et la nature, on aura son content ici. Par ailleurs, il existe une offre culturelle importante du fait des musées et du centre national des arts (où le Castor va prendre un cours de danse caribéenne gratuit pas plus tard que demain soir).

Donc, un nouvel article pour vanter les mérites de l’hiver dans la capitale nationale !

Un peu de contexte : le Castor était en vacances, le Lez’art également, pendant une semaine qui ne correspondait ni à la relâche (vacances d’hiver) du Québec ni à la relâche de l’Ontario. Nous avons donc pu profiter de nombreuses activités dans un contexte de tranquillité très important. Et nous disposions d’une voiture prêtée par un copain parti prendre le soleil et c’était clairement un avantage énorme pour profiter des activités en dehors de la ville (car c’est un peu utopique de vouloir vivre sans voiture ici)

Patiner en forêt

L’activité “reine”, celle que nous avions mis dans notre bucket list depuis notre arrivée ici, peut-être encore plus que de patiner sur le Canal Rideau (qui n’a pas ouvert cette année du fait d’une température trop élevée). Il existe plusieurs patinoires “en pleine nature” autour d’Ottawa, mais celle dont le site nous avait tapé dans l’oeil dès le début, c’est celle du Parc Eco Odyssée à Wakefield (Québec). Le parc se situe à 40 minutes au Nord d’Ottawa, il est ouvert en hiver comme en été. La patinoire, c’est en fait le marais du parc qui l’hiver est gelé et entretenu pour devenir une patinoire de glace. Au maximum quand tout est praticable, il y a 5km de pistes (3 quand nous y sommes allés).

Le lieu est vraiment joli, il y a un service de restauration et d’affûtage des patins mais pas de location de patins. Il y a également des supports pour aider au patinage pour les enfants ainsi qu’un feu de bois pour se réchauffer.

Nous avions pris le créneau 1h-5h un dimanche après-midi et jusqu’à 14h30 nous étions vraiment quasiment seuls dans le parc c’était génial. Ils passent une musique plutôt planante assez cool, mais de loin on ne l’entend plus beaucoup donc nous écoutions notre propre musique pour accompagner notre patinage.

C’est une piste “naturelle” donc avec ses défauts : de la glace parfois irrégulière, quelques trous mais c’est vraiment minime. Et comparé au paysage urbain, quel plaisir que de patiner dans ces grandes étendues immaculées.

C’est vraiment un immanquable ! Nous y retournerons en été pour observer les animaux et voir à quoi cela ressemble quand la neige a fondu.

Le parc est désormais fermé pour la saison hivernale car la glace commence à fondre.

Prix : 20$ par personne hors taxe.

Faire du ski de fond dans le parc de la Gatineau

A la base le Lez’art n’était pas emballé par l’idée du ski de fond. Puis il s’est pris au jeu. Puis, il s’est mis à préférer ça aux raquettes. Et c’est devenu l’activité du samedi après-midi, embarquer les skis de fond prêtés par les copains sur les épaules, descendre en 10 minutes à pied à la rivière et observer cette grande étendue d’eau recouverte par la glace et la neige sur des randonnées de 8km.

Là, profitant d’avoir la voiture, nous avons voulu tenter d’en faire dans un autre environnement. A la base, le Castor avait repéré une boucle sur des sentiers rentrés comme “facile”, partant du relais de plein air où il est possible d’acheter des pass.

Nous nous y sommes rendus le lundi, il n’y avait que des seniors qui tenaient une forme olympique, une ou deux familles avec enfants mais globalement peu de monde.

Et nous nous sommes écartés de l’objectif initial (une petite boucle sur les sentiers “faciles”) pour aller vers une boucle beaucoup plus longue sur certains sentiers marqués “difficiles” en direction du Lac Pink. C’était beaucoup plus satisfaisant, il y avait quelques jolies descentes, il faut aimer monter (et savoir monter, en ski de fond c’est pas toujours simple). Le tracé que nous avons choisi fait que nous n’avons quasiment fait que monter sur l’aller, et que descendre sur le retour. Ce qui physiquement est plus cool. Nous avons adoré cette sortie.

Prix : 21$ par personne pour un pass quotidien ski de fond (l’an prochain, nous investirons peut-être dans un pass de saison)

Voir des paysages

Là, on va s’éloigner un petit peu de la ligne éditoriale du blog, parce qu’en principe on se limite aux activités dans un rayon de 100km autour d’Ottawa. Mais, ayant eu la voiture et voulant “voir des paysages”, nous avions repérés sur Maps quelques “points” d’intérêt à aller voir, que nous n’avons pas vus car les routes n’étaient pas déneigées et nous avons fini à Mont-Laurier soit à 220km au Nord d’Ottawa. Cependant, cela nous a permis de voir de nombreux lacs enneigés, des cerfs de Virginie et de magnifiques paysages. Un petit résumé concentré dans la vidéo ci-dessous.

Faire du ski alpin

Le ski alpin, c’est un peu un running gag entre nous. Le Castor en a fait enfant en classe des neiges, le Lez’art l’a découvert à 23 ans dans une station de ski dans le Jura, car notre vie bourguignonne nous tenait à seulement 1h15 des pistes de ski. Nous nous disions régulièrement que nous y retournerions et puis, la vie, l’entretien de la maison, les visites, le prix, nous en découragèrent souvent.

Là, c’était l’occasion d’en refaire, il y a des pistes à 30-40 minutes de l’appartement. Nous avons épluché plusieurs stations (Vorlage, Mont Cascade, Camp Fortune…) à proximité pour trouver le meilleur deal équipement +remontée mécaniques + un cours pour reprendre les bases parce que tout ça commence à dater.

Le meilleur deal que nous ayons trouvé c’était le Sommet Edelweiss à Wakefield (comme le parc Eco-Odyssée, c’est à 5 minutes l’un de l’autre). C’était un bundle avec 1h30 de cours + 4h de remontées mécaniques à partir de la première validation + l’équipement. Nous avions une super professeure répondant au nom de Nathalie qui nous a permis de reprendre les bases et ensuite c’était reparti pour des descentes !

Nomenclature Canadienne : Il y a quelques pistes vertes dont certaines avec des bosses, un snow-park, des pistes bleues et des losanges noirs.

Le système de “notation” des pistes n’est pas le même qu’en Europe. Les pistes vertes Canadiennes correspondent aux vertes/bleues en Europe, les bleues aux rouges et les losanges noirs aux rouges ou noires en fonction du nombre de losanges.

Nous avons fait une descente sur une bleue puis uniquement les vertes, qui ont un niveau de difficulté très différent les unes des autres et nous avons compris a posteriori pourquoi en comprenant la différence de système de notation avec l’Europe.

Nous en avons bien profité, c’était vraiment un moment très chouette !

Prix : 105$ hors taxe par personne pour le. bundle ( 1h30 de cours + 4h de remontées mécaniques à partir de la première validation + l’équipement)

Randonner dans la Ceinture Verte

A la base, nous étions partis pour faire du ski de fond dans la ceinture verte, car le site de la Commission de la Capitale Nationale indiquait que les sentiers que nous visions étaient accessibles pour les skieurs de fond. Arrivés sur place et après 400m de galère, nous nous sommes rendus à l’évidence : ce n’était pas du tout le cas. Donc nous avons fait demi-tour, avons rangé les skis dans le coffre et sommes partis à pied sur le sentier des Castors, le sentier des Suisses (chipmunks) et le sentier des Pins Gris, pour voir des paysages un peu différent du parc de la Gatineau : des marais enneigés et des pinèdes, un ancien four à chaux, beaucoup d’oiseaux, des écureuils à foison et une vraie dinde sauvage.

Nous avons eu la chance de croiser un agent de la conservation qui nous a un peu parlé de la dinde mâle que nous avions sous les yeux : il ne faut JAMAIS les nourrir, c’est un animal territorial qui peut se montrer agressif et faire beaucoup de dégâts, ça peut voler sur quelques mètres et ça dort dans les arbres. Les mâles ont une griffe dans la patte pour attaquer. Des animaux charmants.

Dans ces espaces, on peut en théorie voir des coyotes et des castors mais nous n’en avons pas vus.

Nous avons randonné sur 7km dans de très jolis paysages. Et c’est une activité gratuite, si on ne compte pas l’essence pour venir jusqu’au marais rocailleux (Stony Swamp), à environ 22km de notre appartement.

Bonus : Aller voir un match de hockey

A Rome, fais comme les Romains ! Nous n’étions pas supporters de quoi que ce soit en France. Mais dans notre bucket list des choses à faire, nous avons mis quelques activités en lien avec les sports d’ici dont le hockey.

Et en l’espace d’un mois nous sommes allés voir 2 matches :

Un match des Senators (“Sens”), l’équipe d’Ottawa, au Canadian Tire Center (l’Arena où nous étions allés voir Iron Maiden en octobre qui se trouve à Kanata, un peu en dehors d’Ottawa). C’était un peu le fruit du hasard : quelqu’un dans notre immeuble revendait des places, nous les avons prises et nous voilà à aller encourager les Sens contre les Blackhawks. Bon, ils ont perdu dans le temps supplémentaire après avoir mené 3-1 ils se sont fait remonter 3-3 et ont perdu 4-3 donc.

C’est un vrai “show”, et l’on conseille à toute personne qui vient visiter ou s’installer au Canada, qu’on soit amateur de sport ou non c’est une expérience à vivre. Et puis l’on se prend au jeu, c’est intense !

Nous avons pris la navette (les transports en commun) pour ne pas louer de Communauto. Alors, c’est “pratique” mais infiniment long ! Pas besoin de se garer mais il ne faut pas être pressé de rentrer.

Prix : 60$ par ticket parking en sus si nécessaire

Et nous sommes allés voir un match des 67s, l’équipe junior d’Ottawa dont le stade se situe au Centre-ville (donc accessible à pied depuis chez nous) et dont les billets sont moins chers. C’est un tout autre public, beaucoup plus familial, il y a énormément d’enfants dans le public : des clubs de hockey junior qui emmènent leurs licenciés voir un match et des familles

Cette fois-ci ils ont gagné, mais aux “tirs au but”, après le temps supplémentaire. Il n’y a pas à dire, nous en avons eu pour notre argent. Nous étions beaucoup plus près de la patinoire qu’au match des Sens, donc beaucoup plus “impliqués” (on voyait bien le visage des joueurs), mais comme nous étions dans l’angle ce qui se passait de l’autre côté du terrain devait absolument se regarder sur les écrans, et nous avons vu en “vrai” ce trope de film avec le palet qui atterri dans la tête d’un spectateur (dans le cas présent une petite fille… ouch !).

Prix : 30$ par personne parking en sus si nécessaire

On se dirige lentement vers le printemps, les activités d’hiver vont ralentir, d’ailleurs la saison des sucres vient de commencer ce qui veut dire que la sève remonte !