L’hiver le plus enneigé depuis plusieurs années (96cm en janvier), le coup de froid le plus important depuis 1996 ( refroidissement éolien de -40°)… même si le canal Rideau ne risque pas d’ouvrir car en dehors de ce refroidissement ponctuel, les températures restent trop hautes pour que la glace soit suffisamment épaisse pour que ce ne soit pas dangereux d’y aller, on peut dire que pour des nouveaux arrivants, nous ne sommes pas vraiment déçus de ce premier véritable hiver à Ottawa.
Nous multiplions les activités le week-end et même la semaine, afin de profiter au mieux de ce beau pays et de cette capitale.
En extérieur
Le patin :
Ça y est, depuis fin décembre, les patinoires de quartier sont ouvertes. La plus proche de chez nous est à 10min à pied derrière l’appartement. La différence avec celle de l’hôtel de ville que nous avons fréquenté durant décembre est qu’elle n’est pas réfrigérée. Elle est également bien moins fréquentée, ce qui est plus agréable pour nous parce que l’on peut s’y entraîner plus facilement.
Le Lez’art en a essayé plusieurs dans le quartier. Elles sont toutes entretenues par des voisins qui s’occupent de la gestion de la patinoire et des grosses pelles à neige sont à disposition de chacun pour qu’il déneige la patinoire avant de s’en servir. Et comme il neige beaucoup cette année, il faut le faire régulièrement.
C’est un chouette endroit de socialisation, on finit toujours par discuter avec quelqu’un qui nous regarde patiner ou qui vient patiner lui même.
C’est vraiment une des activités les plus faciles à faire ici, il suffit d’investir dans une paire de patins, les patinoires extérieures sont gratuites.
Nous espérions pouvoir aller patiner sur le canal mais comme dit plus haut, cela semble compromis pour cette année. Peut-être parviendrons nous à aller patiner en forêt sur les ruisseaux gelés.
Le ski de fond
Autre activité “gratuite” pour nous puisque nous avons réussi à nous faire prêter une paire de skis chacun par les copains-collègues. Nous avons donc fait deux sorties à ce jour, le long de la rivière. Sur le papier, le Castor partait avec une longueur d’avance puisque dans son publique école de bourgeois, elle a pu partir en classe des neiges deux fois et qu’il y avait à chaque fois une session de ski de fond.
La séance a duré 2h20 pour le Castor (rejointe par le Lez’art durant la dernière heure) et la seconde une heure ensemble. Nous sommes restés le long de la rivière car cela ne nécessite pas que l’on loue de voiture, nous descendons à pied avec les skis sur l’épaule et c’est parti pour l’aventure.
On peut admirer la rivière gelée et faire des petites descentes assez adaptées à notre niveau.
Le sentier le long de la rivière est un secteur très prisé pour le ski de fond, de fait les traces sont (généralement) plutôt bien faites même si la première fois avec le vent qui soulevait la neige, elles étaient effacées ce qui rend le ski plus laborieux. Nous n’avons pas des skis de patin mais des skis “normaux”. C’est une façon très agréable de se déplacer, la sensation de glisse est vraiment chouette et c’est plus efficace que la marche sur un sentier enneigé.
Le Lez’art était sceptique lors de la première sortie mais après la seconde et une fois plus à l’aise sur les skis, il a plus apprécié. Et maintenant, nous parvenons à monter les côtes sans déchausser les skis.
Notre prochain objectif, tant que nous avons encore les skis laissés à notre disposition, est d’aller en faire une session dans le parc de la Gatineau.
La randonnée raquettes
Nous avions déjà fait une randonnée dans la neige dans le parc de la Gatineau en décembre. Lors d’une nouvelle belle bordée de neige, nous avons décidé d’aller tenter une nouvelle activité : la randonnée en raquettes.
Nous avons loué des raquettes à la demi-journée au relais de plein air du Parc de la Gatineau, qui loue du matériel d’hiver. Il faut également acheter un pass pour faire les sentiers de raquette (et ceux de ski de fond et de fatbike) alors que les randonnées “à pied” sont gratuites mais les sentiers bien moins nombreux. Il nous fallait également louer un communauto pour se rendre au parc
Il nous en a coûté 12,65 CAD par paires de raquettes pour une location d’une après-midi, 11CAD par personne pour un pass journalier pour les raquettes (et le fatbike) au Parc de la Gatineau et 46,55CAD pour la location de la voiture et les kilomètres.
Autant dire que ça n’est pas une sortie “gratuite”, et nous allons essayer de tirer les ficelles de notre réseau pour économiser au moins le prix de location des raquettes. D’autant que nous nous étions faits une frayeur : le parc était très fréquenté ce jour là, nous étions coincés dans les bouchons au retour car il y a peu de routes pour en sortir et nous sommes arrivés un peu après l’heure de fermeture théorique du relai de plein air… Heureusement il y avait encore du monde, car sinon nous étions bon pour relouer une voiture le lendemain pour ramener les raquettes et payer un surcoût pour le retard.
Pour parler de la randonnée en elle même, nous avions choisi le “Wolf Trail”, un très joli sentier avec plusieurs belvédères qui nous donnaient une vue imprenable sur la forêt et l’Outaouais. Le Lez’art en a profité pour apprivoiser de nouveau les oiseaux du Canada. Nous avons également vu de nombreux arbres couverts d’une couche de glace du fait de la pluie verglaçante des jours précédents, ce qui les faisait tinter quand nous les frôlions… magistral !
Comme le chemin était bien damé (beaucoup de passage le matin), l’intérêt pour les raquettes était réduit mais nous avons profité de voir des paysages magnifiques sous un soleil qui faisait tout scintiller.
Nous n’avions pas de bâtons pour cette session, ce qui rendait certains passages plus périlleux. Nous en emprunterons la prochaine fois.
Winterlude – Le Bal des neiges
Du 3 au 20 février c’est l’édition 2023 de Winterlude. Trois semaines de festivités sur le thème de l’hiver. Cette année, cela a commencé de manière un peu étrange car les activités du vendredi 3 et du samedi 4 au matin ont été annulées du fait du vent polaire qui s’abattait sur Ottawa (les moins 40 degrés mentionnés plus haut). Le Lez’art qui avait posé son après-midi du vendredi après-midi en était pour ses frais (mais nous sommes sortis 10 minutes, afin que constater ce que c’était que le vrai froid, le Castor l’ayant déjà constaté elle le matin en allant travailler).
Le canal Rideau n’étant pas ouvert au patinage pour le moment, il n’y a pas de festivités spécifiques à cet endroit car elles ont été annulées.
Le samedi matin, nous sommes allés au musée de l’histoire du Canada voir un documentaire de 45 minutes sur l’Arctique réalisé par BBC Earth. C’était gratuit car inclus dans notre pass annuel pour le musée de l’Histoire du Canada. Nous ne pensons pas que c’était programmé pour Winterlude. Les images sont magnifiques, par contre la courte durée nous a donné la sensation de rester vraiment en surface des thématiques abordées lors du reportage.
Le musée offrait du chocolat chaud, des pop corns et des cookies gratuitement en amont du visionnage.
Ensuite, nous nous sommes rendus au parc Jacques Cartier qui se situe à Gatineau. C’est un peu le “hot spot” de Winterlude. Il y a :
- Les sculptures de neige et de glace
- Des jeux géants comme un puissance 4
- Du lancer de serpent de neige, un jeu autochtone où l’on doit lancer une tige en bois le plus loin possible
- Une initiation à la crosse, un sport autochtone avec un filet au bout d’une tige et une balle.
- Des tubes pour faire des descentes de luge
- Un parcours d’obstacle dans la neige pour les enfants
- Une tyrolienne
- Un espace où les enfants peuvent casser des blocs de glace pour récupérer des choses coincées dedans
- Un labyrinthe
Tout cela est gratuit et comme nous y sommes allés le samedi et qu’il faisait -24, il n’y avait presque personne. Nous avons donc pu faire 3 tours de luge tranquillement, manger une tire d’érable, jouer au puissance 4, s’assoir dans un trône de glace, faire une initiation à la crosse et lancer le serpent de neige sans jamais devoir attendre plus de 3 minutes. Il y a également des déambulations d’artistes de rue.
Comme le festival est sponsorisé par Tim Hortons, il y a un stand de cafés gratuits qui sert également des chocolats chauds gratuits. C’était donc nos deuxièmes boissons chaudes gratuites de la journée.
Nous sommes ensuite allés sur la rue Sparks, la “rue piétonne” du centre ville où avait lieu le festival national de sculpture sur glace. Le thème de cette année est la mer. Un duo de chaque province devait sculpter des blocs de glace et avoir terminé sa sculpture avant le dimanche soir. Nous les regardions faire, il y avait le dessins de ce qu’ils étaient sensés réaliser. Ils venaient de commencer quand nous y sommes allés le samedi, donc nous avons pu voir le début des réalisations.
Il y a également diverses installations d’art, des chanteurs ou fanfares et … de la distribution de jus de pomme chaud. Troisième boisson gratuite de la journée.
Nous avons commencé à nous refroidir, donc retour à l’appartement pour se faire une casserole de pâtes (il est 16h, nous sommes dehors depuis 10h et il fait froid) avant de repartir au festival Unikkaatuarniq – Stories from the North, une projection de court-métrages réalisés par les peuples de l’Arctique et projetés en extérieur sur un écran de neige.
Le Lez’art a tenu pendant les 66 minutes de projection par -20° assis dehors. Le Castor n’a pas réussi et est allée se réfugier au chaud pendant 25 minutes avant de pouvoir revenir. Les organisateurs expliquaient qu’ils n’avaient jamais eu aussi froid et le projecteur vidéo a fait des siennes pour réussir à se lancer.
Les 5 films étaient très différents mais avaient pour point commun d’être assez noirs dans leur traitement. Il y avait un peu de tout : du non narratif, de l’animation, du noir et blanc, du stop motion… C’était captivant.
Et il y avait une distribution de jus de pomme chaud. 4è boisson chaude gratuite de la journée.
Nous sommes rentrés nous remettre au chaud. Bilan de la journée : 17,65km marchés et une belle fatigue à la fin, mais cela ne nous a pas empêchés de retourner faire du ski de fond le lendemain et d’aller admirer les sculptures terminées sur la rue Sparks.
Nous n’avons pas encore voté pour notre favorite, si vous voulez voter vous aussi, le lien est ici et nous vous avons remis à chaque fois le nom de la province ou du territoire concerné.
Marcher dans la neige
Cela reste un loisir simple dont on ne se lasse pas, d’autant que les vues ici sont vraiment très belles !
En intérieur :
Nous avons également fait un nouveau passage au musée de la guerre, pour faire la section sur la Première guerre mondiale et 90% de celle sur la Seconde. C’est un musée intense, prenant (à la fin, nous étions émotionnellement fatigués, par ailleurs il y a beaucoup de sound design un peu “agressif” comme des bruits d’armes et ça nous a un peu pesé sur la fin). Nous y sommes de nouveau restés 4h.
Nous sommes retournés également au musée d’Histoire du Canada afin que le Lez’art termine le second étage et commence le troisième, que le Castor avait visité avec ses élèves. Nous avons fait la section qui va de la Confédération jusqu’aux années 1960. Cela nous a pris deux heures.
Nous ne regrettons pas d’avoir acheté nos pass annuels car entre les projections de cinéma et l’immensité de ces musées, nous sommes heureux de pouvoir y aller par “tranches” et d’en profiter souvent.
Le Castor a également fait une “expérience sociale” en allant boire un thé/café avec une collègue-copine dans un café très rose d’Ottawa qui nous intriguait depuis notre arrivée ici.
Le tout alterné de soirées au chaud à l’appartement où on invite les copains-collègues pour des repas ou des apéros.
Il n’y a pas à dire, on ne s’ennuie pas du tout l’hiver à Ottawa !