C’est dans ces moments que l’on se rend compte que notre transition de ruraux à urbains n’est pas complète : nos premiers actes de vie ici, Ikea excepté, c’est de chercher les parcs et les espaces de nature.

C’est partiellement lié au fait que l’on nous a conseillé de garder les musées pour les temps froids et la mauvaise météo. Aussi, tant qu’il fait beau, on se concentre à se promener à la recherche des espaces sympathiques.

Notre première destination du jour est « Rideau Hall », la résidence de la Gouverneure Générale du Canada. La Gouverneure Générale est la représentante de la monarchie britannique au Canada.

Vous vous doutez que dans ces conditions (au moment où nous rédigeons ces lignes, la Reine Elizabeth II est décédée depuis 72h), c’est un lieu particulièrement important pour le recueillement. Nous y reviendrons un peu plus bas.

Pour rejoindre Rideau Hall, il faut marcher environ 7km depuis notre logement. Nous avons fait une petite halte dans un autre parc, le Major Hill’s Park, qui nous permettait d’avoir une nouvelle vue sur la Rivière des Outaouais et sur le canal Rideau ainsi que sur l’arrière de la colline du Parlement.

L’arrière de la colline du Parlement
Vue sur Gatineau et la rivière des Outaouais

Nous sommes passés près des chutes de la rivière Rideau ainsi que près de l’Ambassade de France au Canada (pas mal de savoir où ce bâtiment se situe quand on s’expatrie).

Chute de la Rivière Rideau

D’ailleurs, réflexion ambassades : les pays « récents » historiquement (c’est-à-dire ceux ayant obtenu leur indépendance dans le courant du XXè siècle) ont leurs ambassades disséminées ça et là un peu partout dans le centre d’Ottawa.

Les pays anciens (pour aller vite les anciennes puissances coloniales et les vieux pays Européens) ont leurs ambassades proches de la résidence de la Gouverneure Générale, dans un quartier qui ressemble à s’y méprendre à un quartier anglais avec des maisons adorables.

Nous avons pu flâner dans le parc de Rideau Hall. Ce parc est constitué d’arbres qui ont été plantés par des chefs d’Etat, leurs épouses, des nobles anglais, des représentants de l’ONU. Pas de célébrités médiatiques, juste des gens liés au pouvoir d’une manière ou d’une autre. Chaque arbre a à son pied une plaque qui recense son espèce, qui l’a planté et quand. Ceux plantés par la défunte Reine étaient marqués d’un nœud noir et les passants y déposaient des fleurs ou des témoignages de condoléance (dont… de la marmelade d’orange. Pourquoi pas ). Cependant l’essentiel de ces témoignages étaient déposés au pied de la résidence et s’y trouvait également un registre de condoléances. Ici les drapeaux ne sont pas en bernes mais descendus à mi-hauteur en signe de respect. Ils n’avaient été remontés qu’hier (10 septembre) jour de la proclamation officielle de Charles III comme souverain du Royaume Uni et du Commonwealth.

Hommages à Elizabeth II – Rideau Hall

Le parc est superbe, avec des pelouses verdoyantes parfaitement entretenues. On y croise des espèces locales : le chêne rouge, l’érable à sucre, l’érable commun et d’autres encore. Il y a une très belle fontaine à débordement, de nombreux écureuils et chipmunks.

Jardins de Rideau Hall

Nous étions surpris d’y croiser peu de personne avec des chiens, mais nous pensons qu’ils ne sont pas acceptés dans ce parc.

Vue sur le centre-ville

Nous sommes ensuite descendus vers le Parc Stanley, proche de la Rivière Rideau. Et là, il y avait énormément de gens avec des chiens qu’ils laissaient courir ou se baigner dans la rivière. Ce parc est également agrémenté d’aménités diverses (terrain de soccer, terrain de baseball, terrain de tennis et agrès pour le sport entre autres). C’est beaucoup plus un parc pour s’activer que celui de Rideau Hall, mais c’est également très agréable. Nous avons ensuite terminé notre tour en repassant par le marché By qui fera l’objet d’un article plus tard. Sachez juste que deux glaces 1 boule nous ont coûté 19CAD (14,6€), qu’on a enfin trouvé du thé buvable mais que c’est 8CAD (6,5€) les 50g et qu’à ce prix là, Castor est dans l’obligation de faire un sevrage poussé ou de se contenter du thé nul de chez Loblaws.

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